jeudi 19 février 2009

Critiques, Blancheur de l'exil, Denis Peiron

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« J'ai retrouvé dans ce recueil ce que j'aime par-dessus tout en poésie : la simplicité, l'éloignement du bavardage, un acte de confiance vis-à-vis du langage. Je crois que de tels actes de confiance, si discrets qu’ils paraissent, appartiennent au plus urgent, au plus nécessaire. »

Michel Crépu
La Revue des deux mondes
« Denis Peiron a choisi l’économie des mots pour nous entraîner à sa suite sur les chemins de l’exil. Un exil qui loin d’être seulement géographique nous mène sur les pas de l’homme seul. L’homme « à l’identité violée » par un éloignement physique ou psychique, violé par le regard de l’autre qui sans le savoir ou le vouloir le façonne à sa manière. Pas de lyriques envolées ici. Mais le mot juste. Celui qui vient vous murmurer à l’oreille une histoire qui est avant tout la vôtre. Celle de vos propres pas dans un monde où finalement chaque être humain est un exilé. Denis Peiron en appelle ici à la mémoire. La sienne, et celle des autres. »
Josefa Martinez
La Marseillaise

« Denis Peiron se distingue dans le domaine de la « poésie blanche », qui dit essentiellement le manque, l’absence, l’instant, l’éphémère, et se caractérise par ses mots rares cernés de vaste silence (chaque mot est comme arraché à la blancheur désertique de la page). Ici, en de brèves inscriptions sans majuscule ni ponctuation, Denis Peiron rejoint parfois Saint-John Perse (« aux geôles humides / des pleureuses / le temps ne livre / que mirages ») ou Pierre Reverdy (« sous la passerelle de l’aube / je me tisse le souvenir / d’une étoile / écartelée »). Cette poésie sans bavardage, étalage, est quête initiatique, mystique, et refuse les limites du présent, de l’actualité immédiate : superbe contrepoint paradoxal pour un auteur par ailleurs journaliste professionnel… »

Daniel Fano
Le Ligueur (Bruxelles)
« Blancheur de l’exil atteste d’une réelle sensibilité. L’auteur en livre une clé dans sa postface : « Les mots mènent une existence éclatée, de la matérialité des lettres à l’ambivalence des sons. » Ses courts poèmes se lisent avec un plaisir délectable. Le maniement des mots, dans une forme épurée, donne de l’élégance à ce recueil. »

Pascal Gavillet
La Tribune de Genève

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