Crockroach shoe, de Sabine Wang,
traduit de l'allemand par Denis Peiron et publié dans le recueil collectif Nord-Sud Passage, n°8, 2005, Passage & Co., Marseille.
cela ressemble à un zigzag de souris
la nuit sur le trottoir près des plaques d'égouts
et puis réveil
quand avec leurs petites pattes pleines d'épines
ils marchent sur le journal
quand la terre a tremblé
arlène était au lit avec naoki et n'a rien remarqué
il a fallu que cet immense cafard
en rut se faufile à travers la moustiquaire
pour qu'elle se mette à hurler
elle l'aurait écrasé nus pieds
à la lueur du frigo dans un craquement
le professeur jiu aurait anéanti le cancrelat
puis tenté de dégager son talon
de cette pseudo viande du fastfood bouddhiste
celui de la salle de bain
a fui le courant d'air
je n'arrivais pas à le retrouver
jusqu'à ce que ses petites pattes remuent
au creux de ma clavicule
ne restaient alors qu'une odeur de brûlé une paire d'ailes
un peuple le plus grand de la ville
dimanche 11 décembre 2011
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traduire un texte ordinaire tient déjà pour moi de l'exploit alors traduire de la poésie c'est carément un miracle J'admire
RépondreSupprimermerci pour cette découverte (même si l'image de ce cafard avec "ses petites pattes pleines d'épines" logé "au creux de ma clavicule" va me hanter)