lundi 28 octobre 2013

Goûters poétiques au Square des artistes

J'anime cette semaine des goûters poétiques pour les enfants au Square des artistes, galerie-boutique-ateliers à la Butte-aux-Cailles (Paris 13e)

Goûter poétique – Poèmes pour voyager, à partir de 4 ans
Autour d’un goûter, les enfants écoutent, dans la voix d’un poète, des poésies évoquant le voyage. Ils découvrent aussi des extraits d’œuvres musicales et des tableaux inspirés du même univers. Ils se voient offrir un mini-livret de poèmes décoré par leurs soins.
Mardi 29 octobre, de 16h30 à 18h, 14,50 €

Goûter poétique – AniMOTS, à partir de 4 ans
Autour d’un goûter, les enfants écoutent, dans la voix d’un poète, des poésies évoquant le monde animal. Ils découvrent aussi des extraits d’œuvres musicales et des tableaux inspirés du même univers. Ils se voient offrir un mini-livret de poèmes décoré par leurs soins.
Mercredi 30 octobre, de 16h30 à 18 h, 14,50 €

vendredi 4 octobre 2013

Lecture dans le cadre du festival PoésYvelines

Je lirai mes poèmes en compagnie de François-Xavier Maigre, Marina Poydenot et Roland Nadaus vendredi 4 octobre à 20h30, à la librairie La Vagabonde, 9, Rue Philippe de Dangeau, à Versailles, dans le cadre du Festival PoésYvelines.

François-Xavier Maigre avait obtenu le Prix PoésYvelines 2012 pour son recueil Dans la poigne du vent, paru aux éditions Bruno Doucey.

mercredi 15 mai 2013

Présentation des Terres rares, de Stéphane Bataillon

Après un premier recueil très remarqué, Où nos ombres s'épousent, Stéphane Bataillon vient de publier, toujours aux éditions Bruno Doucey, un second opus, Les Terres rares. Il présentera cet ouvrage jeudi 16 mai à 19h15, à l'Entrepôt, 7, rue Francis de Pressensé – 75 014 Paris – M° Pernety (L.13). A ses côtés, des voix amies, celles de Laurence Bouvet, Bruno Doucey et Murielle Szac pour des lectures de Guillevic.

vendredi 1 février 2013

La musique écoutée


La musique écoutée, d'Adam Zagajewski, traduit du polonais par Denis Peiron

La musique écoutée avec toi
était bien plus que de la musique
et le sang qui coulait dans nos veines
était bien plus que du sang
et la joie que nous ressentions
était une joie véritable,
et si pour tout cela je peux remercier quelqu’un,
alors je le remercie maintenant
avant qu’il ne soit trop tard
avant que le silence ne soit.

jeudi 24 janvier 2013

Barbe à papa


Barbe à papa, de Denis Peiron


Emprunté au blog Chmura waty cukrowej (nuage de barba à papa)

en allumant un cierge
il l’avait prévenue

un jour
il irait au ciel

alors gourmande
derrière ses lunettes rondes comme la lune
la petite fille regarde les nuages
rosir peu à peu dans le soir

quand tu seras là-haut
avait-elle chuchoté
promets-moi de m’offrir

de la barbe à papa

samedi 12 janvier 2013

Pourquoi j'écris ?


Pourquoi j’écris ?, de Tadeusz Różewicz, traduit du polonais par Denis Peiron

Pourquoi, de Valérie Halin, sur Calligraphie.be
parfois « la vie » cache
Ce
qui est plus grand que la vie

parfois les montagnes cachent
Ce
qui est derrière les montagnes
il faut donc déplacer les montagnes
mais moi je n’ai pas
les moyens techniques nécessaires
ni la force
ni la foi
qui déplace les montagnes
c’est pourquoi tu ne le verras
jamais
je le sais
et c’est la raison pour laquelle
j’écris

lundi 31 décembre 2012

Double


Double, de Denis Peiron

je suis un poète

je marche dans ses pas
je veille

à ne pas me laisser distancer

à ne pas perdre sa trace
au moindre carrefour

de loin en loin
il se retourne

c’est moi

ou bien quelqu’un
qui nous ressemble

jeudi 13 décembre 2012

La chanson de l'exil


La chanson de l’exil, de Denis Peiron

parfois ma ville n’est plus qu’un nom
un point sur une carte
là-bas
plus bas plus chaud

parfois ma ville ne me parle plus
elle se tait longuement
puis se reprend à chanter
au loin un coin de ciel

parfois ma ville me revient
un souvenir
baigné de doutes
et de lumière

parfois ma ville de retour
nourrit des rêves
qui s’en retournent vers la mer
comme toujours vers mon ailleurs

dimanche 2 décembre 2012

Fatigué



Fatigué, de Denis Peiron

Rame, de Jean-François Gornet, via Flickr


elle est sortie d’un coup

signal

silhouette

serrement

des portes


c’est après seulement

qu’avec peine
le siège

s’est relevé

   
elle l’avait enfin

semé


son fantôme



fatigué

jeudi 5 juillet 2012

Et maintenant


Et maintenant, de Denis Peiron

et maintenant 
orphelin

dans le ventre de la ville
qui t’a porté

tu cherches les visages
tu les chercheras longtemps

seul le souvenir sait dire l’étreinte
et les bras nus du vent

qui poussent vers la mer